Luthina A. Leviathas

Luthina Azur Leviathas
16 ans ; 6ème année

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Freak ©

« Eclat de Lumière, éclat de vie,
et mon Ange me sourit. »

« Table des matières »

Prélude;
Chapitre 1; Nuit Blanche
Chapitre 2; Dans mon Jardin
Chapitre 3; Mon cœur Vacille
Epilogue;

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« Prélude »

❛Un coup d'oeil dans mon verre; où flotte un glaçon...❜

«

Et la belle se réveilla doucement, les rayons de la lune se reflétant dans ses longs cheveux couleur cannelle et miel, bien que se rapprochant du châtain. Son regard bleu parfois vert bordé de cils bien noirs s’ouvrit doucement, croisant l’Astre Lunaire, mère de tous les secrets, maîtresse du soleil. Elle se trouvait dans son dortoir, comme chaque nuit, à demi-nue sous ses draps, ses cheveux épars autour de son visage angélique. Et la jeune demoiselle de 16 ans quitta son lit, écartant ses draps d’un simple mouvement du bras. Au bout du lit, un petit animal étrange était endormie, ressemblant à un petit singe dont la fourrure, d’une couleur bien étrange, était très prisée pour sa caractéristique particulière. On s’en servait majoritairement pour confectionner ses capes si couteuses, dont la caractéristique était de vous rendre invisible. Oui, vous avez bien comprit : un Demiguise, animal étrange et de nos jours, rare. L’effleurant du bout des doigts, la belle Luthina esquissa un petit sourire avant de se diriger vers la petite fenêtre. Cette dernière se trouvait juste à côté du lit de la jolie Islandaises aux origines multiples, aussi n’eut-elle pas besoin de faire un long chemin qui aurait eu pour effet de réveiller certaines de ses camarades endormies. Dehors, il faisait encore nuit, et le regard de la jeune fille nordique à l’origine greco-française se perdit parmi les étoiles qui ornaient le ciel, rituel qu’elle avait l’habitude d’entreprendre, puisque son ascendance féerique ne lui permettait que très rarement de faire autrement. Une fée, vous avez bien entendue. Je suppose que vous vous attendez à voir des ailes dans son dos, ou que vous pensez certainement à la petite fée Clochette ? Détrompez vous, la fée présentée ici n’est autre qu’une semblable de Mélusine certainement, ou de l’Amoureuse de l’Onde. A moins que ce ne soit tout simplement un mélange de deux. Songez plutôt à l’Enchanteresse qui est devenue vierge des glaces. Oui braves mortels, dans ce sang-pur et bleu coule bien le lignage d’une entité qui vécut il y de cela bien longtemps… Au moins 7OO ans pour ne pas dire 1000. Et lorsque l’on connaît ce petit détail, on peut comprendre pourquoi Luthina aime l’hiver bien plus que les autres saisons, pourquoi elle ne mange ni viande de l’air, de la terre ou des eaux, et surtout, l’on comprend bien mieux d’où lui provient ce regard qui semble millénaire…

Et ses yeux doucement se ferment, lui laissant le loisir de se remémorer sa journée entière, jusqu’à cette matière om elle eut l’occasion de s’exercer à invoquer son patronus corporel, un fennec argenté qui la protégerait des détraqueurs à venir, si un jour ils osaient s’attaquer à elle. La veille, ils avaient apprit à se défendre contre un épouvantard. Et la belle se souvenait encore de la peur qu’elle avait ressentie en voyant apparaître devant elle un lycanthrope, créature mi-bête mi-humaine. D’où lui venait cette peur ? Certainement des contes et des légendes que son frère se plaisait à lui raconter moqueusement, mais aussi des bruits qui courent au dehors. Les lycans sont partout, enfant de la Lune pleine. Cependant, elle ne les détestait pas, ne voyait pas que leur reprocher. Et par ailleurs, c’était une peur bien moindre comparée à cette phobie qui la tenait prisonnière, cette immense peur des morts. Pas la mort, car c’est là une chose que l’Islandaise ne craint nullement, non, juste des morts, de ce qu’ils deviennent après… Mais il ne lui était pas utile de se remémorer ce genre de souvenirs, aussi les chassa t’elle de son esprit, rouvrant les yeux, tandis que son petit Demiguise, Omega, venait de se poser sur son épaules, ses petit bras venant entourer le cou de sa maîtresse. La main gauche de la demoiselle vint se perdre dans les poils de l’étrange animal avant de se diriger vers la petite salle d’eau où elle but quelques gorgées d’eau. S’en retournant ensuite jusqu’à sa couche, elle déposa le petit animal sur son oreiller, posant sa tête à côté de la sienne. Et ainsi referma son regard sur le monde… Demain serait un autre jour… Et Merlin savait combien ses journées étaient longues et chargées…

»

Le Demiguise est une créature paisible et herbivore qui a la faculté de pouvoir se rendre invisible. Il ressemble a un singe gracieux avec de grands yeux noirs mélancoliques cachés derrière de longs poils. Sa fourrure sert à la confection des capes d'invisibilité. Le Demiguise est originaire d'Extrême-Orient.

La Nécrophobie est la peur des morts (contrairement à la thanatophobie, qui est la peur de la mort elle-même).
Elle est souvent expliquée par la peur de l'inconnu, lorsqu'on voit un corps qui a eu une vie auparavant, en particulier quand on voit le corps d'un proche, qu'on a bien connu, et qui est décédé.
Elle peut aussi s'expliquer par la peur de la fatalité (dans quel cas elle est couplée avec la thanatophobie) : l'horreur physique et odorante des cadavres en décomposition fait peur car on sait qu'on ressemblera à ça après la mort.

Idée originale by Tif`alias Disc`horde*, Ash, Zina

« Chapter 1; Nuit Blanche »

❛Les bras de Morphée ne veulent plus de moi.
Cette nuit, je suis perdue pour eux

et le marchand de sable ricane dans un coin...❜

«

Un hurlement dans la nuit. Dans le vaste couloir du grand manoir, une femme en chemise de nuit coure jusqu’à une porte à la poignée de bronze fermée. Elle la tourne rapidement, sa baguette en main éclairant faiblement devant elle tandis que la planche de bois s’ouvre et qu’elle s’engouffre dans la pièce plongée dans le noir où seules quelques petites étoiles brillent au ciel, sous l’effet d’un plafond magique, comme l’on en retrouve à Poudlard. Assise dans son lit, une petite fille d’environ cinq ans pleure toutes les larmes de son corps, ses cheveux châtains tombant sur ses frêles épaules qui s’agitent sous ses sanglots, sa peluche en forme de Loup serré contre elle. La femme aux longs cheveux blonds et au regard émeraude se précipite vers sa fille, sa longue robe de chambre en tissu fin flottant derrière elle. Et elle tente de la consoler, la serrant contre son cœur, tandis que la petite enfant se laisse aller. Qu’est-ce qui a bien pu la mettre dans un tel état ? Lui relevant le visage doucement pour sécher ses larmes, l’épouse et mère le lui demande, dans un Islandais parfait, tandis que la petite fille chante son dernier sanglot.

PSYCHE : « Luthina… Chut, calme toi ma puce… Qu’est ce qui t’arrives ma chérie ? »
LUTHINA : « Des loups… Pleins de loups… Non. C’était pas des loups… Des hommes qui se transforment en loup… Ils voulaient me manger… »
PSYCHE : « C’est terminé ma chérie. Aucun Loup ou Loup-garou ne viendra te manger ma chérie… Ton frère t’as encore raconté une histoire n’est-ce pas ? »

La mère le sait déjà mais s’en assure seulement. Et quand on parle du loup, et ce n’est pas peu de le dire, le voilà qui entre, encore ensommeillé, dans la chambre de sa cadette de 7 ans, osant demander ce qui ne va pas. Un regard froid de sa mère lui indique qu’il risque de payer cher au lendemain, encore plus puisque c’est certainement le paternel qui s’en chargera. Et sans un autre mot et sans un bruit, l’aîné quitte la chambre, laissant la mère se charger de rendormir sa petite protégée. Chose qui ne s’avère pas être une chose facile sans la berceuse enchanteresse et la voix adéquate… Mais finalement, la petite princesse se rendort paisiblement, serrant sa peluche contre elle, repartant pour le pays des rêves. Caressant son front avec douceur, la mère se relève, quittant la chambre non sans oublier de bien fermer la porte. Son mari, éveillé, l’attend, quémandeur d’explications quant au soudain hurlement de leur petite dernière…

Et dix années plus tard, dans cette même chambre au décor changé, c’est toujours le même cauchemar, ce même réveil brutal. Les yeux bleus indescriptibles de la belle demoiselle scrutent les moindres recoins de sa chambre, à la recherche certainement de cette silhouette inquisitrice à la forme lupine, mais rien ne s’y cache. Rien si ce n’est le petit Demiguise accroché à son arbre nain, réveillé par le sursaut brutal de sa maitresse. Il ne tarde plus à se rendre invisible, laissant la douce demoiselle méditer sur son rêve. Se laissant de nouveau tomber sur son oreiller, elle fixe le plafond magique qui lui montre les constellations et les comètes… L’univers en entier. Dehors, un hurlement à vous glacer le sang et qui la fait frissonner, comme à chaque nuit de pleine lune. Se levant, elle se dirige vers la fenêtre, en écartant les rideaux. En bas, (elle se trouve au deuxième étage), un lycan rôde, connaissant les lieux sur le bout des doigts. La maison ne craint rien, protégée contre les intrusions, même contre celles d’un loup-garou. Elle ne craint rien, elle le sait, mais ce n’est pas pour elle que tout son être tremble, mais pour ce frère maudit depuis ses 15 ans. Un accident qui n’aurait pas dû être et qu’aujoud’hui il paie. Sa peur se tient devant elle, sous les formes animales de son aîné, et il n’y a pas pire vision pour elle que son cher ainé emprisonné dans un corps qui n’est pas réellement le sien. S’éloignant de la fenêtre, elle essuie les quelques larmes qui coulent de ses yeux d’un revers de la main, avant d’éclater en sanglot sous la nouvelle « Ode à la lune » de son loup de frère.

»

La sensibilité est un trait de caractère très marquant chez Luthina, tout autant que sa douceur et sa mine joyeuse. Peu d’aspects négatifs doit on avouer ; rares voire inexistants seront les jours où vous trouverez Luthina colérique ou portant un rictus mesquin sur le visage. Songez plutôt que la demoiselle n’est que douceur et amour, une fleur sur un chant de mine… On la trouve très souvent souriante et chantante, comme si autour d’elle, le malheur n’existait pas. Sans doute n’en est elle pas réellement consciente, mais lorsque c’est le cas, comme ces fameux soirs de nuits blanches, vous trouverez un air triste, mélancolique, parfois même des perles d’eaux qui glissent le long de ses joues.
Comme je vous le disais, Luthina est d’une sensibilité à toute épreuve, et l’on devine facilement qu’elle est malgré tout, une jeune fille fragile touchée par la beauté de la nature, mais aussi par le mal qui ronge tout autour. Mal avisé serait celui qui se voudrait geôlier ou bourreau de la belle, cependant, sachez une chose : la belle n’est pas capable de sentiments négatifs tels que la colère et la rancune. Veillez cependant à ne pas en abuser…

« Chapter 2; Dans mon jardin »

❛Il existe dans mon jardin, des endroits d'ailleurs...

Qui nous parlent d'autres mondes

et nous montrent d'autres couleurs.

Et qui me rendent amoureuse.

❜

WILLIAM : « Et souviens toi ma puce, tu es une Leviathanus… C’est un détail important. »

LUTHINA : « Pourquoi ? Je veux dire, qu’est-ce qui est si important dans ce nom ? »

WILLIAM : « Décompose le nom ma petite princesse… Leviathan. Tu sais ce que c’est n’est-ce pas ? »

LUTHINA : « Un dragon des mers. Mais quel rapport avec nous papa ? »

WILLIAM : « Il symbolise la puissance. Nous portons ce nom depuis des générations, c’est aussi notre emblème. Sois fière de porter un tel nom… »

LUTHINA : « J’ai pas tout comprit, mais d’accord. Mais tu sais papa, c’est juste un cours de danse. »

WILLIAM : « On ne sait jamais. »

«

Je me souviens parfaitement de cet instant. A l’époque, je n’étais pas apte à comprendre ces paroles, aujourd’hui, je le suis, et je comprends un peu mieux ce que voulais dire mon père, je me devais d’être fière d’être une fille des grands Leviathan. Notre famille est issue d’une longue lignée de sang-pur qui jusqu’alors comptait bien plus de descendants masculins que féminins. Je crois que je fais partie du top 5 des descendantes féminines. Un long lignage d’enfants du Nord, adorateur de ce Dragon des Mers qui nous permit d’en porter le nom. Ce dernier par ailleurs, n’est pas inconnu du Monde Sorcier, mon arrière-grand-père ayant été Ministre de la Magie pendant une quinzaine d’années. Mon père quant à lui, fait partie du Magenmagot et travaille dans le Département des Mystères.
Mais ce n’est pas tout. Du côté de ma mère, je tiens ce côté féerique et enchanteur qui m’induit à contempler la nature telle qu’elle est, me pousse à aimer chaque vie nouvelle et à la protéger tel le plus précieux des trésors. Un rien semble m’émerveiller ne cesse de répéter mon frère aîné, Marius, ce à quoi je lui réponds qu’il apprécie les mêmes choses que moi trois fois par mois. En général, ce type de remarque à le don de le faire taire mais nous conduit à nous chamailler plus longuement autant par les paroles que les gestes.

»

*************

Un été chez les Carlson – Luthina, 7 ans.

«

La petite fille aux longs cheveux cannelle et miel se tenait tranquille, observant tour à tour les deux garçons qui se tenaient devant elle, accompagnés de leurs parents, tout comme elle l’était. Les Carlson & les Leviathanus étaient deux familles qui s’entendaient très bien, et sans doute désiraient ils que leurs enfants en fasse autant, c’est pourquoi les Leviathanus avaient emmené leur fille avec eux, adorable dans sa robe blanche au ruban de satin rose, et son chapeau blanc immaculé. Cela faisait maintenant quelques petites années que la demoiselle venait régulièrement chez les Carlson, se liant d’amitié avec les deux fils, bien que le plus jeune, Shawn Carlson, était bien plus enclin à demeurer avec elle que l’aîné, Tyler. Outre mesure, cela ne dérangeait pas la petite fille à la voix cristalline et au regard pétillant de malice qui appréciait bien plus la compagnie du premier, bien que ne pouvant s’empêcher d’aller chercher le plus vieux, lui offrant un contact soit léger, tel que le prendre par la main, ou plus prononcé, comme lui déposer un baiser chaste sur les lèvres. Dans les deux cas, il s’agissait toujours d’une attention que ne laissait pas de côté le fait que le jeune garçon lui avait tapé dans l’œil, mais l’avouer n’était ni dans ses projets présents, ni même futur. D’ailleurs, à chaque gestes envers le futur Serpentard, n’était-ce pas l’innocence de l’enfance qui parlait ? Peu importe. Et les trois enfants pouvaient passer des journées entières ensembles, à jouer à des jeux qui n’avaient pas de noms, où simplement à s’occuper en lisant un livre, travaillant leur logique avec des énigmes et autres… Mais revenons au sujet principal.

Luthina se tenait devant les deux jeunes garçons, tenant son père par la main, les détaillant tour à tour. Et si elle parut de marbre devant l’aîné, elle ne put cependant s’empêcher de sourire devant le cadet qui arborait déjà cette mine d’ange naïf. Oui, il demeurait très certainement le garçon préféré de Luthina. Lâchant la main de son paternel, elle se dirigea d’un pas gracieux vers ses deux compagnons de jeu, déposant à chacun, un léger baiser sur leur joue. C’était toujours ainsi que cela se déroulait, elle faisait le premier pas, après quoi, ils l’entrainaient dans une de leurs aventures… Et ainsi, depuis près de trois années. Et cette journée ne serait pas différente des autres, car déjà on l’entrainait dans le jardin, Shawn lui tenant la main, la pressant, tandis que Tyler marchait en retrait derrière eux, comme à son habitude. Luthina le voyait toujours d’un œil quelque peu inquisiteur, mais ne pouvait s’empêcher d’avoir pour lui une bonne pensée et de bons regards, comme à cet instant. Profitant du fait que Shawn préparait le terrain pour une partie de Quidditch à terre, la petite demoiselle se dirigea vers lui, le regard curieux et un étrange petit sourire sur les lèvres, lèvres candides qu’elle déposa au coin des siennes, une petite envie folâtre qui la tenait depuis son arrivée. Avant qu’il ne la repousse légèrement.

TYLER : « Laisse-moi. Les filles c’est nul d’abord. »
LUTHINA : « Ca c’est même pas vrai d’abord ! C’est toi qui est nul. »
TYLER : « … »
LUTHINA : « Moi j’t’aime bien. Et quand on sera grand, je serai rien qu’à toi. »
TYLER : « On verra ça. »

Une promesse qui n’était peut-être pas si anodine que ça, et dont la jeune enfant ne mesurait pas réellement l’importance. Mais il n’était pas à nier qu’elle aimait profondément l’aîné Carlson, même si le temps qu’ils passaient ensembles était bien moins important que celui qu’elle pouvait passer avec Shawn.

»

« Chapter 3; Mon coeur vacille »

❛Mon tombeur est aussi un voleur.

Il décroche pas la lune,

❜

«

La nouvelle lui était bien vite arrivée aux oreilles : une fête dans Poudlard. L’une de ces rares réjouissances qui parvenaient à remonter le moral de nos élèves. Depuis que Poudlard était devenue une prison, un seul mot maître régnait : Discipline. Un règlement de fer avait été instauré, des règles nombreuses et très strictes, et pourtant, il demeurait toujours des étudiants pour braver ces fameuses lois, comme pour l’exemple, cette fête qui serait donnée à la Salle sur Demande. Un étrange sourire était alors venu naître sur les lèvres de la jolie Leviathanus qui attrapa une deuxième année qui courait, toute agitée, annonçant la nouvelle à qui le voulait. Sa main se posa alors sur sa bouche tandis qu’elle la ramenait contre elle, l’attirant dans un couloir sombre, quelques secondes avant qu’un Professeur ne descende les escaliers, la mine sérieuse et suspicieuse. La cinquième année attendit alors une longue minute que l’inquisiteur disparaisse avant de relâcher sa prisonnière et de lui intimer d’être plus discrète quant à cette information. Elle ne comptait pas réellement se rendre à cette petite sauterie, comme à chaque fois qu’il y en avait une, aussi l’information la frôla, ne lui arrachant qu’un mince sourire, avant qu’elle ne disparaisse au détour d’un couloir, son sac de cours sur l’épaule. Mais sans doute ne fallait il pas trop compter sur Pete, un Serpentard qu’elle ne connaissait que grâce à son ami d’enfance, pour oublier l’information ô combien capitale, car très rapidement, il lui barra la route, reculant au rythme qu’elle avançait. La jeune fille releva doucement son regard bleu vers le jeune homme aux cheveux sombres, cherchant à comprendre pourquoi il venait ainsi se placer devant elle alors qu’elle n’avait pas réellement de temps à lui accorder. Ce fut dans un sourire aguicheur et auquel la belle ne répondit pas qu’il commença le dialogue.

PETE : « Alors ? Tu vas venir ? »
LUTHINA : « Pourquoi viendrai-je à une fête prohibée qui risquerait de mal se terminer ? »
PETE : « Oh allez Luthina. Pour une fois dans ta vie, ramène nous donc ton minois d’ange et amuse-toi ! »
LUTHINA : « Inutile d’insister, je n’ai pas l’intention de venir. »
PETE : « Tyler y sera certainement tu sais ? Il risque d’être encore déçu que tu ne viennes pas, encore une fois… »
LUTHINA : « Vraiment ? J’y songerai… Mais ne promets rien. »

Elle ne promettait rien, mais Tyler était l’argument pour qu’elle change d’avis et se rende à cette petite fête, et puis après tout, cela n’engageait à rien. Tyler… L’argument de taille, son ami d’enfance, celui avec qui elle passait le plus clair de son temps, l’un des rares jeunes hommes qui pouvaient l’approcher sans craindre quoi que ce soit. Et ils étaient bien plus proches qu’il n’y paraissait, se cherchant mutuellement par des regards, des mots, mais aussi des gestes explicites sans qu’elle ne lui cède pourtant, le poussant chaque jour un peu plus à attiser cette flamme dans leur regard, à être plus entreprenant… Rien dans les gestes qu’ils avaient l’un pour l’autre n’était sage, mais tout était bon pour pousser l’autre à venir se perdre dans les bras de l’autre. Et plus le temps avançait, plus la belle perdait du terrain face au Serpentard, le regard troublé, le cœur vacillant…

»

❛Mon tombeur est aussi un tueur.

Il a assassiné tous les autres squateurs de mon cerveau,

❜

«

Et la fête battait son plein, succès des organisateurs. Les rires fusaient, on parlait de tout et de rien, on buvait, dansait lascivement, les corps collés les uns contre les autres dans des mouvements sensuels et empreints de cette douce manie qui conduirait certainement quelques élèves à s’échauffer dans un endroit plus calme. La majorité des élèves présents dans la salle n’avaient plus toute leur tête, l’esprit embrumé par l’alcool, comme c’était le cas de la jeune Luthina qui tenait encore un verre en main, riant avec une amie de son dortoir qui avait achevé de la convaincre de venir. Et sans doute ne regrettait t’elle pas d’être venue à la finalité, s’amusant comme elle ne l’avait pas fait depuis des lustres. Ce soir, il n’y avait aucune tension entre les maisons, l’alcool seul parvenait à faire oublier jusqu’à la moindre querelle, et tous ici étaient venus pour la même chose : s’amuser et braver le règlement aux milles et unes règles de conduite. Vidant son verre d’un trait, la belle Luthina posa son verre, ayant repéré un peu plus loin son ami d’enfance, en bonne compagnie. Peut-être un peu trop pour la jeune fille qui avait senti une once de jalousie s’emparer de son cœur d’oiseau. Même si jusque là elle n’avait jamais fait preuve de sentiments envers le Serpentard, ni même évoqué une parole qui aurait pu le mettre sur cette voie, elle n’en demeurait pas moins un peu trop attaché à lui, voire légèrement possessive, comme en cet instant, fait rare et que jamais la demoiselle n’avait jusqu’alors ressentie. Amorçant quelques pas incertains, elle traversa la salle, se dirigeant avec son éternel sourire au coin des lèvres et une pointe de malice dans le regard. Il lui semblait que ce soir, elle désirait être à lui, entièrement, comme elle le lui avait promit dans le passé, lorsque la douceur de l’innocence les tenait encore. Elle n’avait d’yeux que pour le Serpentard, et rien ne l’intéressait plus que d’avoir le jeune homme rien que pour elle ; et dans son regard, on lisait ce désir que jamais elle n’avait eu et qui prenait à chaque seconde, un peu plus possession d’elle. Si jusqu’à maintenant ils avaient passé leur temps à se chercher sans jamais céder à la tentation, ce ne serait pas le cas de la fin de cette soirée, car peut-être était il temps de passer aux choses sérieuses.

TYLER: « Aurais-tu trop bu, Princesse. »
LUTHINA : « Nógur fyrir ne aftur halda samkvæmi búast við *. »

Ne put elle que lui répondre dans leur langue natale, un sourire aguicheur au coin des lèvres tandis qu’elle s’approchait doucement de lui, jusqu’à entrelacer les doigts de sa main gauche avec la sienne. Elle ne cherchait plus à comprendre ce qui lui arrivait, ignorant les pensées qui s’attardaient dans son esprit envahi par les effluves d’alcools. Et l’entrainant doucement mais fermement en dehors de la salle sur demande, ils ne tardèrent pas à entrer dans une salle de classe vide, celle destinée au cours de Sortilèges et Enchantements. A peine la porte fut elle refermée que la belle attirait le Serpentard contre elle, déposant ses lèvres sur les siennes, dans un baiser sensuel et qui n’avait certainement rien de ces baisers innocents qu’elle lui offrait avant cette nuit. Reculant d’un pas, puis deux, elle ôta ce haut ample dont l’une des manches ne cessait de glisser de son épaule ; se dénudant sensuellement, laissa ce dernier tomber, dans un geste bien plus qu’aguicheur. Un soupir d’aise quitta ses lèvres roses dès lors que Tyler posa ses mains sur ses hanches, déposant de multiples baisers brulants le long de sa gorge, attisant cette envie soudaine d’être à lui.

TYLER : « Ég hafa alltaf ástvinur hættuspil á the læknir með þú *. »

Un grand sourire s’emparât de ses lèvres à ces simples mots, révélateurs d’un jeu qu’ils avaient expérimentés, bien qu’ils demeurèrent sages tout au long de celui-ci, ou presque… Et ses doigts s’aventurèrent le long de sa chemise, déboutonnant cette dernière avec agilité, comme si elle en avait l’habitude, écartant les pans une fois tous les boutons ôtés et la faisant glisser le long des bras du jeune homme. Seul cet instinct charnel la guidait, son esprit déjà endormi, et très rapidement, ils terminèrent sur les coussins destinés à une autre tâche que celle qu’il lui incombait désormais. Et la vierge se courbait déjà sous les caresses destinées à attiser un peu plus son envie, attirant le Prince des Serpentards contre elle, la gratifiant de caresses suaves, cherchant ses lèvres, esquissant parfois d’autres caresses qu’elle ne lui aurait jamais proposée si elle avait été dans son état normal. Et appréciant l’expérience de celui qui était au dessus-d’elle, elle soupira d’aise lorsque ses mains vinrent caresser chaque courbe de son corps, allant parfois jusqu’à se cambrer pour en apprécier la douceur. Et bientôt nus l’un contre l’autre, elle enserra contre elle le jeune homme, profitant de la douceur dont il faisait preuve, s’attardant sur d’autres caresses plus prononcés et qui les incitait à partager cette intimité que jusqu’alors, ils n’avaient jamais eu. Dans un bref geste de la tête, la belle lui donna enfin son accord pour qu’il prenne possession d’elle, et qu’ils ne forment plus qu’une personne.

Ainsi lui offrit elle son innocence, sans réellement s’en rendre compte, dans un acte de parfaite osmose qui lui valut de nombreux gémissements étouffés par les lèvres de son amant, de griffures légères sur la peau de son ami et plus lorsqu’affinités. Et lorsqu’enfin la torture de la première fois, mais toutefois délicieuse, fut enfin achevée, elle ne put que conserver son amant contre elle, son cœur battant la chamade, le souffle court, jusqu’à ce qu’il la quitte, se rhabillant, l’invitant à faire de même… C’était une nuit qu’elle ne voulait oublier… Mais le destin en décida autrement ; aussi le lendemain n’eut elle aucun souvenir de ces instants intenses, sauf peut être celui de savoir qu’elle avait offert son innocence, mais sans savoir à qui…

»

* = assez pour ne plus avoir à penser {Luthina}
* = j'ai toujours aimé jouer au docteur avec toi {Tyler}

« Épilogue : L'Éveil des Fées »

❛Elles ont dormi si longtemps,

ces Fées d'un autre temps...

❜

«

Elle le cherche, il la domine, elle l’aguiche, il la fait sienne. Elle n’est que faiblesse devant sa force, mais douceur face à sa violence. Son regard d’enchanteresse guide chacun de ses gestes. Du bout des doigts elle le frôle, provoquant une vague de frisson, un désir naissant qu’elle attise par d’autres effleurements, le cajole par les tendresses de ses lèvres. Elle passe devant lui et son regard de velours se fait malice, son sourire est le plus beau des trésors, elle pétille d’une joie infinie que nul ne pourrait lui ôter, même avec toute la volonté du monde. Sa tristesse est un nouveau fléau et ses larmes amères ne sont que les armes qu’elle laisse tomber. Pas de colère, pas de méchanceté. Douce moqueuse aux paroles légères mais franches et qui ne parle que lorsque c’est nécessaire. Aphrodite spirituelle, elle insuffle l’inspiration, telle une muse, jouant sur chaque mot comme si elle s’amuserait avec une partition de musique, améliorant d’un souffle la composition de cette dernière. Son rire est la note universelle, et sa joie de vivre reflète ce monde oublié et antique, celui qu’autrefois Dieux & Déesses, Fées et autres gouvernaient de par leur éternel oisiveté. Elle est telle la nymphe qui s’élance et coure dans l’herbe verte, ses voiles flottant derrière elle, protégeant bien peu ces courbes divines que l’on voudrait posséder et qui disparaît lorsqu’un mortel tente de s’en emparer. Son parfum, exquis mélange de Fleur de Lys et de cerise flotte doucement derrière elle, glaçage parfait de sa composition.

Sa voix, douce mélodie où s’attarde le son cristallin de petites clochettes laisse entrevoir quelques secrets qui n’appartienne qu’à elle, inavouables et qu’elle ne peut partager. Et une petite mine espiègle vous quémande d’oublier avant de disparaître derrière un chêne, attitude joueuse du cache-cache connue. Eternelle femme-enfant, elle laisse entrevoir cette espérance qu’un jour, elle vous appartiendra, mais dont l’innocence éternelle vous rappelle avec sévérité qu’elle n’est pas à violenter. Personnalité aux couleurs de l’arc-en-ciel, jouant sur les Actes de Lumières mais les mots d’ombres, mi présente, mi absente, lumineuse et pourtant oiseau nocturne au gazouillis timide, qui vous promet que le Printemps ne tardera pas quand elle préfèrerait que l’Hiver demeure… Et d’un baiser sur vos lèvres, elle s’empare de votre être avant de disparaître de nouveau dans les méandres d’un labyrinthe sans fin, sans issue de secours.

»

The End...
...To be Continued...

Bienvenue hein!!! Luthina A. Leviathas 101182

» Luthina's Owl ...
» Actes de Lumières, mots d'ombres... {Luthina A.L}