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 Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%

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Dwight P. Walden

Dwight P. Walden


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MessageSujet: Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%   Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Icon_minitimeDim 4 Jan - 4:30

« Dwight Pâris Walden »
alias the fake prince charming.
seize ans, sixième année.



    Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Img-202525czenu
    (c) misery angel



      « Es-tu le fruit aux saveurs souveraines?
      Es-tu vase funèbre attendant quelques pleurs,
      Parfum qui fait rêver aux oasis lointaines,
      Oreiller caressant, ou corbeille de fleurs?

      Ne suffit-il pas que tu sois l'apparence,
      Pour réjouir un coeur qui fuit la vérité ?
      Qu'importe ta bêtise ou ton indifférence ?
      Masque ou décor ! J'adore ta beauté.
      »


      l'amour du mensonge
      Baudelaire.






    L O A D I N G
    ; cent pour cent.


Dernière édition par Dwight P. Walden le Lun 12 Jan - 21:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%   Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Icon_minitimeSam 10 Jan - 20:16



    Prologue


      L'Art est un moyen de recouvrir d'un voile scintillant une réalité tragique. Qui n'a jamais été transporté dans un autre univers, hermétique à ce qui se passait autour de lui, face à l'Art ? En lisant un livre particulièrement prenant, face à une sculpture ou un tableau d'un détail si précis que cela en était troublant, presque mystique ? Nous serions capables de rester des heures entières devant cette merveille sans nous en lasser. Parfois même, le plaisir est si intense que nous nous mettons à dépendre de cela. Pour Dwight, c'était le cas. La musique était son refuge préféré, un échappatoire devenu addiction avec qui il avait grandi depuis sa plus tendre enfance. Un attachement si profond que cet art semblait être une part entière de lui même. Sans musique, Dwight n'était plus Dwight Pâris Walden.

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MessageSujet: Re: Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%   Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Icon_minitimeLun 12 Jan - 21:38



    Un rêve si familier.







      Il jouait d'une manière envoûtante. La douce mélodie qui s'élevait à travers la salle minuscule était d'une beauté incroyable, presque surnaturelle. Tous étaient charmés par la façon dont il effleurait avec béatitude la guitare qu'il avait entre ses mains expertes. Pour ces moldus, l'ensorcellement venait de s'opérer. Une note, encore une note. Une mélodie romantique et poignante qui émouvait plus de la moitié. Il était indéniable que cet homme avait un don musical qui dépassait les limites de tout ce que leurs fragiles oreilles avaient déjà écoutées auparavant. Ce type, peut être dans les environs de seize ans était un Dieu, assis sur son tabouret devant eux, sur la petite scène. Ce n'était qu'un gamin, et il semblait déjà avoir la trentaine dues à la douleur et la tristesse émanant de la mélodie inconnue, une chanson qu'il avait probablement composé lui-même. Encore un détail qui ne les faisait qu'aimer ce jeune homme encore plus.

      Quelques minutes passèrent, et la dernière note se fit entendre. Le jeune inconnu à la chevelure bronze désordonnée ouvrit lentement ses yeux émeraudes, fixant le public qui l'acclamait. Il eut un léger hochement de tête, un sourire en coin qui les remerciait, et sans attendre autre chose il s'éclipsa derrière les rideaux noirs. Il se sentait toujours mal à l'aise lorsque tout le monde l'applaudissait, comme s'il cherchait un quelconque mérite à jouer son instrument, et chanter ses propres chansons écrites par sa seule main. Tout ce qu'il souhaitait, c'était leur faire partager un peu de son monde irréel. Son jardin secret.


      ELLE.- « Tu as été splendide, Dwight. »

      Sa voix. Elle. Lorsqu'il l'entendit, le jeune homme ouvrit brusquement les yeux. Son coeur s'arrêta quelques secondes avant de reprendre une course folle. Son estomac se tordit, des papillons emplissant son être. Une douce sensation le long de l'échine. Plus aucune voix. Il paraît que c'était ça, les symptômes de l'Amour. Le sourire éblouissant de la jeune femme en face de lui ne faisait qu'accentuer son bien être d'amoureux transi. Il répondit au sourire de l'Ange par une pâle imitation, un sourire tordu signe de son stresse plus qu'évident. Inimaginable de croire que cette femme absolument divine avait encore ce pouvoir saisissant sur lui, depuis presque cinq ans maintenant. Il l'avait connue à Poudlard, son pensionnat de sorcellerie où il avait tissé des liens, parfois calmant quelques ardeurs ou en éveillant d'autres rien que par l'entente de sa musique. Certes, Poudlard était plus que stricte, alors emmener une guitare avait été horriblement et difficilement négociable. Toujours est-il qu'il avait réussit. Il ne savait même pas comment à vrai dire, sa mère ayant tout fait elle-même. Néanmoins, il ne pouvait jamais prendre sa guitare où il le voulait et quand il le voulait. Par conséquent, l'instrument ne connaissait que la salle sur commune, le dortoir des garçons, et la salle sur demande. Et lorsque Dwight s'en sentait l'audace, il allait près du Lac avec sa chère guitare au risque d'une retenue ou quelque chose du genre.


      LUI.- « Merci. Tu sais que ça me touche venant de toi. » Murmura-t-il en posant sa guitare, et s'asseyant sur une chaise, toujours derrière la scène à l'abri des regards.

      Oh oui, ça elle le savait pertinemment. L'amour qu'il ressentait pour elle était d'une intensité rare. L'Amour à l'état brut, douloureux, presque sauvage. Ce sentiment qu'on ne racontait que dans les livres à l'eau de rose. S'il avait pu, cela ne faisait aucun doute que Dwight aurait sacrifié sa vie pour celle qu'il aimait. Il la chérissait autant qu'il le pouvait, capable de décrocher la lune. Il aurait même été capable de tuer pour elle. Rien que pour son confort personnel, son plaisir, son bonheur. Le jeune homme n'était rien d'autre qu'un pion qu'elle pouvait utiliser à sa guise. Le pire ? Dwight n'avait jamais touché la jeune femme. Il se contentait de la regarder pendant des heures, la contemplant avec fascination, se délectant toujours de sa beauté étourdissante et de son tempérament si parfait qu'il se sentait moins que rien en sa présence. L'être suprême qu'il avait en face de lui, se mit à rire. Un rire cristallin qui fit ne serrer que davantage son estomac déjà malmené. Il la contemplant d'un air interrogateur. Leurs yeux s'accrochèrent, et Dwight se sentit partir dans un autre monde. En plus de cela, il avait l'impression qu'elle lisait en lui comme dans un livre ouvert.


      ELLE.- « Oh Dwight, si tu savais à quel point tu ressembles à ta mère en ce moment même. » Répondit-elle à sa question muette, d'un air attendri. Elle s'approcha dans une grâce affolant l'adolescent musicien, avant de s'accouder au mur à côté de lui, prenant toujours soin de ne pas le toucher. Elle ne l'avait jamais fait. Il ne l'avait donc jamais fait. Non pas qu'il était d'une quelconque timidité, au contraire il fallait dire qu'il était plutôt sociable, même si Dwight n'était pas en constante recherche de popularité ou d'amitié. C'était simplement que, avec elle, il n'était pas totalement lui même. Avec les autres filles, Dwight aurait fait le premier pas. Il n'était pas un Dom Juan pour autant, juste un gentleman complètement amoureux de toutes les femmes qui faisait partie de sa vie. Pour la simple et bonne raison qu'il cherchait en elles, une partie physique ou mentale qui lui rappellerait la jeune femme qu'il aimait et qui était à ses côtés en cet instant. Au fond de lui, l'adolescent savait pertinemment qu'il ne pourrait jamais être avec elle, alors il recherchait une femme qui lui ressemblerait, à défaut de ne pouvoir avoir l'originale. Rien que l'idée lui donnait un haut le cœur, il enrageait de savoir qu'elle ne serait jamais sienne en même temps une douleur atroce lui lacerait la peau entière. La moitié des chansons qu'il écrivait avait en rapport ce qu'il ressentait envers elle, peut être était-ce pour cette raison que la plupart de la gente féminine se sentait charmée. Elles trouvaient en Dwight l'incorrigible romantique, le prince charmant loyal dont elles rêvaient toutes. Et pour tout avouer, même s'il avait toujours traité les femmes comme il se devait, le jeune homme ne pouvait résister à la tentation de passer des nuits avec elles quand elles se montraient plus que consentantes.


      LUI.- « Pourquoi dis-tu ça ? En quoi je ressemble à ma mère ? » Demanda-t-il vaguement, en s'emparant d'une cigarette dans sa poche, et en l'allumant. Il s'agissait là d'un autre de ses petits péchés en plus de la luxure et de son amour impossible et non réciproque. Il fumait plus qu'il en était humainement possible. Autant dire qu'à Poudlard, les interdictions comprenaient de ne pas fumer du tabac, ou autre chose. Dwight le supportait tant bien que mal, se réfugiant dans la salle sur demande pour assouvir cette dépendance. Il bravait les interdictions, sans éprouver le quelconque remord. Il n'était pas un révolutionnaire, tant qu'on le laissait en paix avec ses petites habitudes tout allait bien. A vrai dire, il faisait plus partie de ceux qui ignoraient les remarques acides qu'on pouvait lui lancer. Le silence était selon lui la meilleure des réponses.

      Avant son entrée à l'école de sorcellerie, Dwight ne s'était jamais vu dans aucune des maisons vu son 'absence de caractère' comme il aimait le dire. Il se considérait comme un autre. Le plus banal des types. Il ne s'était vu nulle part, à part Poufsouffle. Une maison qui dès qu'il avait appris à la connaître dans les manuels qu'il avait pu lire, lui correspondait le mieux. Ou Serdaigle. Oui, en vérité, ces deux maisons auraient pu convenir autant l'une que l'autre quand il y avait réfléchi davantage. Dwight était diplomate et mature, de bonnes qualités pour la maison bleue et bronze. Cependant, son romantisme exacerbée, son apparence de musicien déphasé, son côté fêtard, sa loyauté imparable avec ses amis, ainsi que sa neutralité pendant les conflits entre maisons était assez Poufsoufflien, du moins le pensait-il.


      ELLE.-« Eh bien, tu lui ressembles. Elle était toujours ainsi après avoir chanté devant un public quand elle avait ton âge. »

      LUI.-« Qu'est-ce que tu en sais ? »

      Énième rire cristallin de sa part. Et merveilleux.

      ELLE.- « N'oublie pas qui je suis, je sais tout, mon cher Dwight... »


      Ledit Dwight détourna le regard, ébloui par le rire de la jeune femme. Il avait à peine pris conscience du sens des mots que sa dulcinée avait prononcés, car il repensait déjà à sa mère. La seule personne qui l'avait élevé. La seule qui avait bravé tous les obstacles pour réussir à donner une vie convenable à son seul fils. Dwight éprouvait un immense respect pour Alice, sa mère. Elle était forte, la personne la plus forte qu'il n'ait jamais rencontré. La plus intelligente aussi, un QI hors du commun qui aurait ravi le Ministère de la Magie. Qui avait ravi la famille maternelle lorsqu'elle était encore à Poudlard, en tant que jeune Serdaigle docile et première de sa promotion. Du moins, jusqu'au jour où elle s'est amourachée de ce cracmol. Alice avait tout abandonné pour lui, son mariage arrangé jusqu'aux millions de Gallions de son héritage. Stupide amoureuse. La naïveté dont elle avait fait preuve l'avait amené à ce qu'elle était aujourd'hui : une femme célibataire, une simple sorcière artiste vivant parmi les moldus, ayant un fils et vivant une vie de bohème un peu partout. Voyageant au gré de son envie, enfin surtout là où elle pouvait gagner un peu d'argent pour nourrir son enfant et elle-même. Une vie dure quand on avait coupé tout contact avec sa famille, et que son amant cracmol ait prit ses jambes à son cou du jour au lendemain quelques semaines après la naissance de Dwight.


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MessageSujet: Re: Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%   Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Icon_minitimeLun 12 Jan - 21:41


Flash Back ;
30 novembre, vingt heures trente.
Studio Walden, troisième étage.
Quartier Brixton, Londres.



      « Maman s'il te plaît arrête de pleurer, je ne peux pas supporter ce bruit
      Ta douleur est douloureuse et ça me déchire
      J'entends des verres se briser tandis que je m'assois sur mon lit
      J'ai dit à dieu que tu ne pensais pas dire ces vilaines choses que tu as dit.
      »




      ALICE.- « Vermine ! Bon à rien ! Salaud ! Les hommes sont inutiles ! Il était inutile ! »

      Quand survient un malheur, il est tout à fait possible qu'il vous évite un malheur plus terrible encore. Et, quand vous commettez une erreur grave, elle peut vous être plus utile que la décision la mieux pesée. S'il avait été présent dans leur vie, peut-être leur quotidien aurait-il été pire. C'est ce que se persuadait le minuscule brun, assis sur son lit. Il n'avait que sept ans et demi et serrait son ours en peluche Sam de toutes ses forces. Ce n'était qu'un gamin. Et pourtant, il comprenait déjà la situation dans laquelle il grandissait chaque jour. Il comprenait parfaitement sa mère, celle qui ne faisait que hurler depuis une heure et quarante deux minutes maintenant. C'était devenue une habitude. La mère, Alice, rentrait de son travail, et buvait. Un boulot minable qui lui permettait à peine de se nourrir elle et son fils unique. Alors, au lieu de chercher quelque chose d'autres, elle se vautrait dans le canapé, et descendait des litres et des litres de boissons dont D. devinait aisément la provenance. Le patron du bar, Jason évidemment. Cet homme pervers et sans scrupule était le seul modèle masculin de D. Il le connaissait bien ce Jason, sa mère demandait souvent à ce type si elle pouvait laisser D. dans les vestiaires du personnel en attendant de finir le boulot. Alice n'avait pas assez d'argent pour avoir le luxe de se payer une nounou. Et elle était beaucoup trop orgueilleuse pour oser sonner à la porte de ses parents, un gosse dans les bras, après tous les avertissements qu'ils lui avaient donnée, surtout qu'elle avait prise elle-même l'initiative de s'enfuir de chez ces sorciers. Alors D. était ballotté entre le bar où Jason avait la gentillesse de lui donner de temps à autre un jus de fruit, et Kate une collègue de sa mère, elle aussi employée chez Jason en tant que serveuse, et qui gardait souvent le petit D. chez elle. D'ailleurs, Alice et Kate avaient sans doute contribué à le faire devenir un véritable fasciné des femmes.

      ALICE.- « Un lâche ! MENTEUUUUR ! Les hommes, tous les mêmes ! »


      Après avoir insulté le cracmol qui avait été son père, D. savait que Alice se mettrait à se lamenter sur leur amour interdit. Elle pleurait ensuite ses parents sorciers qui l'avaient reniée après avoir découvert son mariage avec un inconnu si peu fréquentable, un cracmol dans leur famille si pure...quelle honte. Dwight, lui, ne connaissait que très peu les histoires concernant le monde sorcier. Alice était la seule non-moldue qu'il fréquentait à vrai dire, et cette dernière ne semblait pas véritablement encline à l'idée de parler de la sorcellerie en étroit lien avec un passé révolu. Elle n'utilisait même plus sa baguette. Elle avait abandonné la magie. D. se demandait souvent s'il allait devenir comme sa mère, ou restait comme il était : sans pouvoir quelconque si ce n'était son talent précoce pour la musique.


      ALICE.- « SALE CRACMOL ! IL N AURAIT PAS DU NAITRE ! »

      Qui y a-t-il de plus douloureux qu'une mère qui rejette son enfant ? Qui a-t-il de pire lorsqu'elle reproche à l'enfant tous ses malheurs ? A fortiori à un enfant d'à peine sept ans. Oh, D. ne pleurait plus désormais, de moins en moins en réalité. Le gamin était habitué au spectacle où il était aux premières loges presque chaque soir, et même acteur la plupart du temps. Au départ, D. regardait sa mère, confus. Il ne comprenait pas, et voulait aider. Et la boisson était devenue quotidienne, alors D. se réfugiait dans sa petite chambre, et attendait que cela se passe, impuissant. Parfois, il voyait même sa mère ramener des hommes chez eux. Des hommes qui défilaient à une allure folle. D. se demandait parfois si les fins de mois d'Alice n'étaient pas arrondis de cette manière, par la vente de son corps. Cependant, cela aurait été surprenant venant d'elle, vue la haine inconditionnelle qu'elle avait toujours arboré pour les hommes en général. Une féministe qui sombrait peu à peu dans la déchéance. Une ancienne naïve surdouée qui avait foutu en l'air sa vie. Voilà ce qu'était sa mère.

      ALICE.- « Pourquoi t'es parti comme ça ? Pourquoi tu m'a laissé avec un bébé dans les bras ? Pourquoi tu m'a laissée dans la misère ? Pourquoi ? Pourquoi? Pourquoi ? .... »

      Des gémissements. Des pleurs. Puis plus rien. Alice avait fini par se calmer. Mais D. restait immobile. Il ne bougeait aucun muscle, n'allait même pas vérifier si sa mère s'était endormie. Rien. Pourquoi ? Eh bien, il y avait plusieurs raisons, à commencer par le manque de courage. Le petit garçon n'avait pas la force d'aller affronter cette femme qui lui avait donné la vie. Si il le faisait, et que Alice n'était pas dans les bras de Morphée, alors cette dernière reprocherait mille et une chose à son fils. Elle lui cracherait des paroles tranchantes et culpabilisantes pour un pauvre gamin, puis les larmes couleraient le long des joues de D. Claires, lisses, et brûlantes. Qui lui rappelleraient inlassablement toutes les atrocités qu'il avait pu entendre des lèvres d'Alice. Qu'il était une erreur de la nature, qu'il était un monstre, que c'était de sa faute si l'Autre les avait lâchement abandonnés. Qu'il n'était pas normal, et qu'il ne le serait jamais.

      Évidemment, leur quotidien ne se déroulait pas toujours ainsi. Il existait des moments où Alice était une mère parfaite. D. se prenait alors à rêver à nouveau, et à profiter des caresses maternelles. Peut être était-ce pour ces instants précieux que D. avait toujours aimé sa mère malgré les excès de cette dernière ? Il lui pardonnait toujours, et s'empressait de revenir dans ses bras dès qu'elle s'était calmée, comme si rien ne s'était passé. Il se prenait même à l'admirer, comprenant parfaitement malgré son jeune âge, dans quelle situation difficile ils se trouvaient. Il l'adorait malgré ses défauts, parce qu'elle était le seul port où il pouvait s'amarrer, une bouée de sauvetage durant une tempête en pleine mer. Car Alice était le seul membre de sa famille. Car elle était la seule personne qui faisait véritablement attention à lui, quelque que soit la façon dont cela se manifestait : sous les cris perçants, ou en tendresse : dans l'intimité d'une mère et de son enfant.

      D. entendit la porte d'entrée en bois grincer dans un bruit sourd. Kate. Le petit se précipita hors de son lit, lâchant brusquement son ourson Sam, qui tomba lourdement au sol, abîmant davantage le seul œil branlant qu'il lui restait. D. se hissa sur ses hauts talons pour tourner la poignée de sa porte de chambre, et l'entrouvrit légèrement, observant avec attention ce qu'il se passait dans la seule pièce qui faisait office de salle à manger, cuisine et salon.


      KATE.- « Alice....» Souffla doucement la serveuse, en remettant une mèche de boucles blondes derrière l'oreille de son amie, qui était affalée sur le canapé miteux. Kate se tourna ensuite vers D., comme si elle avait eu l'intuition d'être regardée. Elle se rapprocha du garçonnet et s'accroupit face à lui, la porte toujours entrouverte ne laissant apparaître que le magnifique visage angélique de l'enfant. Les deux individus se regardèrent longuement. Les minutes passèrent, peut être même les heures, D. n'aurait su le dire. Ils s'échangeaient des paroles muettes, leur regard ancrés l'un dans l'autre. Et doucement, D. finit par ouvrir entièrement la porte. Silence. Silence, puis un murmure. Une question bouleversante, si triste pour un garçon au regard si innocent.


      LUI.- « Tu crois que si je continue à aimer maman autant, elle finira par vraiment m'aimer ? »

      Kate ne répondit rien. Les yeux humides, elle se contenta de prendre le petit dans ses bras et de le serrer aussi fort qu'elle le pouvait. Comment réconforter alors qu'il ne faisait que constater la vérité ? L'implacable, et douloureuse vérité.


Fin du flash back
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MessageSujet: Re: Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%   Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Icon_minitimeLun 12 Jan - 21:42


      ELLE.- « Ne pense pas à ça. »

      D. passa une main dans ses cheveux miels, une manie qu'il avait depuis sa plus tendre enfance. Il avait été déstabilisé d'avoir été pris la main dans le sac par la jeune femme, alors qu'il se remémorait un souvenir qui lui lacerait le cœur.

      ELLE.- « Bon sang Dwight ! Ta mère t'aime, si ce n'était pas le cas, cela ferait longtemps qu'elle t'aurait abandonnée ! Alors qu'elle bossait tous les jours jusqu'à en crever pour toi, pour te garder. Elle a juste eu ces moments de désespoir, c'est tout. Comment réagirais-tu si celle que tu aimais passionnément te laissait tomber ?»

      LUI.- « J'en mourrais. »

      ELLE.- « Eh bien tu vois, ta mère a été plus forte, et s'est battue. Aujourd'hui, elle s'est même fait un petit public assez fidèle qui quémande souvent quelques chansons. Elle n'est connue que d'une dizaine de barres un peu dans toute l'Angleterre moldue, mais c'est mieux que rien. Elle t'aime, Dwight. »

      LUI.- « Je sais. Je sais qu'elle tient à moi. »

      Silence. Le jeune homme mit une main sur son visage, comme pour fuir cette discussion. Pourtant, la jeune femme ne semblait pas décider à lâcher prise. Quelques secondes passèrent dans le silence le plus total. Seuls les éclats de rire leur parvenaient de la salle de l'autre côté, où les habitués du bar passaient probablement un moment agréable, si insouciants que le coeur de Dwight ne fit que se serrer davantage.

      ELLE.- « Mais une part de toi en doute parfois...n'est-ce pas?» Reprit doucement la mystérieuse jeune femme.

      LUI.- « Comme si tu ne savais pas ce que je ressentais.... »

      Comme si elle ne savait pas ce qui se cachait au plus profond de lui. Elle était bien la seule à pouvoir le savoir. Elle seule. Elle était si....particulière. Elle connaissait toutes ses pensés, ses états d'âmes, même les moments les plus gênant de toute la vie du jeune homme.

      LUI.- « Je suis pitoyable. » Dit-il, la main cachant toujours son visage.

      ELLE.- « Pourquoi ?»

      LUI.- « Car je te parle, je te vois, je t'entend. Mais tu n'existe pas. »

      Elle ne répondit rien. Il eut un rire désabusé.

      LUI.- « Je dois vraiment être dérangé. »

      ELLE.- « Disons juste que....ta solitude étant enfant et ton romantisme te sont montés à la tête ?... »

      D. eut un doux sourire. Cette fille était vraiment la fille parfaite. Du moins, pour lui. Il devait entretenir un côté sadique pour continuer à la voir à chaque fois. La porte s'ouvrit, coupant court à leur discussion. Un homme d'environ une cinquantaine d'années vint vers Dwight, un sourire dévoilant son dentier impeccable.

      MOLDU.- « C'était pas mal, petit. Je remercierai presque Dieu d'avoir rendu ta mère malade ce soir. Tu l'as remplacée avec Brio. »

      LUI.- « Merci.

      MOLDU.- « Je t'aurais bien engagé régulièrement si tu ne devais pas repartir dans ce pensionnat là....tu y es depuis combien de temps déjà ? »

      LUI.- « Ça va être ma sixième année. » Répondit-il poliment.

      MOLDU.- « Ah...bah en tout cas, j'espère te revoir rapidement, gamin ! Avec toi, mon chiffre d'affaire va exploser ! Si jamais, tu trouves pas de boulot quand t'auras terminé ta scolarité, Kyle – c'est à dire moi même - sera toujours là pour toi, fiston. »

      LUI.- « Merci. » Répéta D., imperturbable.

      MOLDU.- « D'ailleurs, si tu veux hein, tu pourrais remonter sur scène dans quelques minutes ? J't'avoue que ça m'arrangerait bien...et pis c'est toujours mieux que de rester tout seul ici.»
      Sans prendre la peine de lui répondre, D. détourna son regard émeraude du vieux moldu pour contempler la jeune femme avec qui il avait discuté quelques minutes plus tôt. Cette dernière souriait légèrement, un sourcil arqué qui accentuait la beauté divine de ses traits.

      Remarquant que l'attention de Dwight était occupé, Kyle suivit des yeux l'endroit que l'adolescent regardait. Pour le vieil homme, il n'y avait rien. Pour Dwight, il y avait quelque chose, en l'occurrence Elle.

      ELLE.- « Arrête de me regarder, ce moldu te prend pour un fou. Je te rappelle qu'il ne me voit pas. » Dit-elle avec amusement.

      D. suivit le conseil de la jeune femme et se concentra à nouveau avec difficulté sur le vieil homme, qui arborait une expression intriguée. Il était clair que le moldu prenait Dwight pour un fou échappé de l'asile. Après tout, qui fixerait soudain le vide, comme s'il y avait une autre présence, en plein milieu d'une conversation ? A fortiori, en plein milieu d'une question qu'on lui avait directement posée ? A vrai dire, le moldu avait raison. Du moins, en un sens.


      LUI.- « D'accord, je serai prêt dans cinq minutes. » Répondit enfin D. Le vieil homme hocha la tête et eut un sourire hésitant, avant de quitter la pièce dans une certaine précipitation.

      D. se leva lentement, et se tourna à nouveau vers la jeune femme. Elle avait disparu. L'adolescent soupira lourdement. C'était toujours ainsi : elle apparaissait pour mieux disparaître quelques minutes plus tard, sans prévenir. Cette fille était le simple de l'esprit de Dwight, cependant depuis que son imagination débordante lui avait crée cette illusion divine – résultat de toutes les qualités morales et physiques de sa Femme Idéale; le jeune Walden s'était rapidement attaché à elle. Elle était son idéale, sa muse, sa source d'inspiration. Un amour impossible, non réciproque puisqu'elle n'était pas une personne à part entière, juste un rêve que son cerveau lui entretenait. Elle était sa faille, son jardin secret. Était-il fou ? D. n'en avait strictement rien. Et pour tout avouer, il n'était pas courageux pour confier à quelqu'un qui puisse l'aider ses fameux et si chers rêves éveillés. D. secoua la tête, ses cheveux de bronze ne s'ébouriffant que davantage. Il reprit la guitare qu'il avait posé, et inspira profondément avant de remonter sur la scène.
      Le public l'acclamait déjà. Quelques instants plus tard, les premières notes débutèrent pour une mélodie entraînante.




« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas ! Cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
»

_ Mon rêve familier _
P. Verlaine.

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Dwight P. Walden

Dwight P. Walden


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MessageSujet: Re: Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%   Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Icon_minitimeLun 12 Jan - 21:54


    Epilogue




    Pseudonyme ; S.
    Âge ; dix sept ans.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Par partenariat.
    Comment le trouvez-vous ? Sublime est un euphémisme. <3 Je l'aime, je l'adore. Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% 390388
    Avatar ; Robert Pattinson.
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Jacob R. Taylor
Ravenclaw
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MessageSujet: Re: Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%   Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Icon_minitimeMar 13 Jan - 21:03

Avec toi pas la moindres hésitation. Ton talent artistique, ta solitude et ton intelligence te mèneront chez celle qui accueille les crânes pleins.

Ravenclaw.

Bon jeu
C'était juste un super moment (L)
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Dwight P. Walden

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MessageSujet: Re: Dwight w. ; « So many times i've tried. » 100%   Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% Icon_minitimeMar 13 Jan - 22:17

    Merci beaucoup Lun. Dwight w. ; « So many times i've tried. »  100% 101182
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